Résidus pharmaceutiques

Les résidus pharmaceutiques, notamment ceux des médicaments comme les antibiotiques, les hormones et les analgésiques, sont de plus en plus présents dans l’eau du robinet. Ces contaminants pénètrent dans les réserves d’eau principalement par l’intermédiaire des excrétions humaines et de l’élimination inappropriée des médicaments, que les usines de traitement des eaux usées ne parviennent pas toujours à éliminer complètement. La présence de produits pharmaceutiques dans l’eau potable suscite des inquiétudes quant à l’exposition à long terme, même à de faibles concentrations. Les résidus d’antibiotiques peuvent contribuer au développement de bactéries résistantes aux antibiotiques, ce qui constitue une menace importante pour la santé publique. Les résidus hormonaux, comme ceux des pilules contraceptives, peuvent perturber le système endocrinien, ce qui peut affecter la santé reproductive et le développement. L’impact cumulatif de ces substances, en particulier en cas d’exposition prolongée, est encore à l’étude, mais le risque d’effets nocifs sur la santé, en particulier chez les populations sensibles comme les femmes enceintes et les enfants, est une préoccupation croissante. Cela souligne la nécessité d’améliorer les technologies de traitement de l’eau et de pratiques responsables d’élimination des médicaments.

Contaminants chimiques

L’eau du robinet peut contenir divers contaminants chimiques, comme le chlore, le plomb et les pesticides. Le chlore, utilisé comme désinfectant, peut réagir avec la matière organique pour former des sous-produits potentiellement nocifs. Le plomb, souvent présent dans les vieilles canalisations, est un problème grave, en particulier pour les enfants, car il peut entraîner des problèmes de développement. Les pesticides peuvent s’infiltrer dans les eaux souterraines et contaminer les réserves d’eau. Bien qu’il existe des réglementations visant à limiter ces produits chimiques, de faibles niveaux d’exposition au fil du temps peuvent présenter des risques pour la santé, en particulier pour les populations vulnérables comme les femmes enceintes et les enfants.

Polluants industriels

Les activités industrielles peuvent introduire des polluants tels que des métaux lourds (par exemple, le mercure, le cadmium), des composés organiques volatils (COV) et des produits pharmaceutiques dans les sources d’eau. Ces polluants peuvent pénétrer dans l’eau du robinet par ruissellement ou par rejet des usines. L’exposition chronique aux polluants industriels, même à de faibles concentrations, peut entraîner de graves problèmes de santé, notamment le cancer, des lésions hépatiques et rénales et des problèmes de reproduction. Bien que les usines de traitement des eaux visent à éliminer ces contaminants, certains peuvent encore être présents, ce qui soulève des inquiétudes quant à une exposition à long terme.

Vieillissement des infrastructures

Le vieillissement des infrastructures hydrauliques, notamment des canalisations et des installations de traitement, peut contribuer à la contamination de l’eau du robinet. Les canalisations corrodées peuvent laisser s’échapper du plomb ou d’autres métaux nocifs dans l’eau, tandis que les usines de traitement obsolètes peuvent être moins efficaces pour éliminer les contaminants modernes. Les ruptures et les fuites dans les systèmes vieillissants peuvent également introduire des polluants externes dans l’approvisionnement en eau. La crise de l’eau de Flint a mis en évidence les dangers de la négligence de l’entretien des infrastructures, démontrant les risques sanitaires importants associés à la détérioration des systèmes d’approvisionnement en eau.